Je suis très heureux de participer au livre blanc « Femmes santé climat » qui est sorti à l’occasion du lancement de la COP 22.
Voici le texte que j’y ai écrit :
Egalité des chances ?
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les pays occidentaux ont connu un tel essor qu’il est difficile pour leurs citoyens d’imaginer être confrontés en permanence à la guerre, à la famine, aux maladies ou plus généralement aux privations. Notre écosystème n’est que rarement soumis à ce qui se passe dans les pays défavorisés et ce ne sont pas les moyens de communication modernes qui nous permettent de nous décloisonner pour imaginer la réalité du monde qui nous entoure.
Dans notre monde du XXIeme siècle quelques événements sont cependant venus bouleverser notre quotidien sans toutefois révolutionner fondamentalement nos habitudes. Les attentats ont créé un climat d’insécurité, la dérégulation climatique nous a soumis au défi de limiter nos excès, mais, finalement, au quotidien nous pouvons estimer que nous sommes toujours relativement protégés à court terme.
Imaginer qu’elles auraient pu être les conséquences des récentes crues de la Seine dans un pays défavorisé, moins bien équipé, fait froid dans le dos car, ce que nous avons brièvement vécu, relève pour certains des événements récurrents et dont les conséquences sont à chaque fois dévastatrices. Imaginer que notre système des eaux potables ait pu être atteint en plein cœur de Paris n’a provoqué que l’achat de bouteilles d’eau et un phénomène de stockage de cette denrée pour laquelle nous n’imaginons plus qu’elle puisse valoir de l’or et être vitale.
Au cœurs de notre système, si l’eau était venue à manquer, si l’eau avait été polluée, nous aurions rapidement basculé dans cet autre monde qui n’est pas si éloigné de nous. Nous aurions été amenés à nous déplacer pour la collecter, nous aurions été confrontés aux maladies dont nous avons presque oublié les noms, nous aurions été confrontés à ce quotidien de femmes et d’hommes qui devrait attirer toute notre attention.
Les femmes ont « 14 fois plus de chance que les hommes de périr en cas de catastrophe naturelle ». Notre devoir est d’agir pour que l’égalité des chances soit la respectée, pour que nos actes passés, présents et futurs n’accentuent plus à ces déséquilibres que nous connaissons aujourd’hui. A notre échelle, nous sommes tous responsables de ce qui se passe sur notre planète et chacun d’entre nous doit se mobiliser pour faire en sorte que l’égalité des chances soit universelle.