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Pour la 2eme année de suite, j’ai écrit un texte pour introduire le prochain Forum Gi (je remercie Infopro de sa confiance).
Le thème est de nouveau solvabilité 2 et les risques 🙂
L’histoire de la relation entre les institutionnels et les asset managers change avec Solvabilité 2
Depuis la déclaration de Michel Barnier en octobre 2013 sur Solvabilité 2, les travaux sur la mise en place de cette directive n’ont cessé d’avancer. Point de passage obligé, le test du 24 septembre 2014, initié par l’ACPR, a montré que les institutionnels français avaient accéléré leurs processus d’industrialisation avec en ligne de mire l’échéance du 1er janvier 2016.
Le texte de l’année dernière est toujours accessible aussi :
La Directive Solvency 2 va-t-elle impacter la gestion d’actifs en 2014 ?
AIFMD, UCIT, EMIR, Solvency 2, Bale 3, Fatca, … au cours des prochaines années, une des principales problématiques de l’asset management européen sera de combiner la gestion de ses propres réglementations et celles de ses principaux clients. Ce sont des changements profonds qui, sous contraintes réglementaires, se dessinent et risquent de réorganiser le métier des gestionnaires d’actifs et les types d’investissements privilégiés par les investisseurs. D’un mode de gestion de convictions, une partie des encours gérés va progressivement basculer vers un mode de gestion sous contraintes opérationnelles et réglementaires afin d’optimiser la solvabilité des investisseurs.
De 2014 à 2016, Solvency 2 va progressivement se mettre en place avec des étapes que l’ACPR a confirmé lors de sa conférence du 12 décembre 2013. Cette directive, qui touche le sommet de la pyramide des principaux investisseurs européens, impose de nouvelles contraintes aux assureurs et mutualistes. L’actif de ces institutionnels va structurellement évoluer pour répondre à la fois aux exigences quantitatives des 2 premiers piliers, aux exigences qualitatives du pilier 2 et aux délais de production du pilier 3.
Qualités et traçabilité des données, transparisation, contrôle des sous-traitants, délais de production des reportings réglementaires, sont autant de nouvelles exigences qui vont être exigées par les régulateurs français et européens. Dans son document en support de la présentation du 12 décembre 2013 (1), l’ACPR a indiqué dans un graphique que 86% des institutionnels étaient en «réflexion en cours sur une évolution de la structure des placements».
Quels peuvent être les impacts pour les gestionnaires d’actifs à terme ?
Il est probable que l’obligation faite aux institutionnels de contrôler leurs sous-traitants, de renforcer le suivi de leurs risques sur les actifs et de s’assurer de la qualité des données amène un certain nombre d’acteurs à simplifier la structure de leurs portefeuilles, ou poches de placements, pour privilégier les mandats en lignes directes, les OPCVM dédiés ou d’autres types d’investissements optimisés pour une nouvelle forme de gestion sous contrainte. Le nombre d’interlocuteurs sociétés de gestion suivi par chaque institutionnel diminuera probablement dans un souci de rationalisation des contrôles.
En conséquence, les encours des OPCVM ouverts diminueront, sans doute, en raison de leur structure juridique et des délais minimaux dans la transmission des inventaires imposés par, notamment, l’égalité de traitement des porteurs de leurs parts. A ce premier obstacle, pourraient s’ajouter des problématiques juridiques liées à la récupération de la transparence en cas de détention en cascades dans d’autres OPCVM ouverts. Les investisseurs devraient rapidement demander des structures d’investissements optimisées et simplifiant le nombre de lignes détenues pour limiter le phénomène du « look through » (transparisation) et pour réduire les coûts liés aux caractéristiques financières indispensables aux calculs des SCR et QRT. Dans l’absolu, même les détentions de fonds monétaires pourraient être revues au profit de lignes directes pour limiter la volumétrie des traitements.
La mise en place de mandats ou fonds dédiés parait la solution la plus adaptée, aujourd’hui, pour obtenir une gestion et des reportings sur-mesure correspondants aux nouvelles obligations. L’investisseur y trouvera un moyen de renforcer ses contrôles en demandant des analyses qualitatives associées aux risques des lignes détenues tout en s’appuyant sur les expertises des gérants sélectionnés pour gérer ses fonds ou mandats. En limitant le nombre de lignes par portefeuille, la chaîne de connaissance et de contrôle s’en trouvera automatiquement simplifiée et permettra à l’ensemble des acteurs d’optimiser les coûts associés. Grâce à ce type de supports, et en limitant au maximum les effets de la transparisation, les gains en termes de temps de récupération des données, traçabilité, qualité et en coûts attachés aux caractéristiques des lignes détenues seront majeurs.
Une redéfinition et une optimisation des investissements participeront au passage du « mur réglementaire », qui se profile à partir de 2016, avec de fortes charges à venir sur les équipes de production et de contrôle des reportings à destination des autorités de tutelle.
2014 confirmera les premières tendances observées sur le marché dans le cadre des évolutions à venir d’ici à 2016. Les tests de septembre, incluant les QRT sur les actifs détenus, devraient accélérer le phénomène de réorganisation des actifs qui a recommencé au 4eme trimestre 2013.
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