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Dans le cadre de son livre blanc sur l’avenir du monde bancaire, Fabrice Lamirault m’avait demandé d’être disruptif. Voici donc le texte que j’ai fait sur l’utilisation des données personnelles.

Dans les prochaines années, la collecte des données du #BigData aura-t-elle plus de valeur pour les banques que leurs clients ?

Imaginons un monde où les clients deviendraient les fournisseurs de leurs propres banques ? Dans cette 4eme dimension, en franchissant les portes d’une agence bancaire, ou d’un site web, puis en acceptant de fournir de la donnée, alors de nouveaux modèles économiques et de rémunération s’enclencheraient ! L’actif confié ne serait plus de l’argent mais ces fameuses « data » dont l’usage attire tant les convoitises et qui pourraient valoir des montagnes d’or. Un « taux » viendrait alors récompenser l’utilisation de cette « fortune » ! Inimaginable ? Pourtant … à l’orée d’une nouvelle révolution sur la propriété des données et leur exploitation, il ne faut peut-être négliger aucune façon de voir les choses autrement. Charles Franklin Kettering a dit que « Le monde déteste le changement, c’est pourtant la seule chose qui lui a permis de progresser ». Alors imaginons l’inimaginable et l’inversion de systèmes de rémunérations. Imaginons que les banques apprennent à placer ces nouvelles valeurs et deviennent des intermédiaires de leur rémunération. Plus rien ne serait tout à fait comme avant…

Une réglementation sur les données

Depuis de nombreuses années, le système bancaire européen a été marqué par une surrèglementation provoquée par la volonté des autorités d’éviter que des crises financières ne se reproduisent. Pour limiter les risques et les excès, une avalanche de Directives s’est abattue sur le secteur provoquant l’envoi toujours plus massifs de données aux régulateurs. De plus en plus habituées à traiter des volumes de données pharaoniques, les banques, après de lourds investissements, sont parvenues à industrialiser ces traitements. Las, une fois de plus, la réglementation évolue mais, cette fois, avec un objectif fondamentalement différent où il n’est nullement question des biens et des placements mais d’une autre sorte d’actifs … les données des clients !

Un consommateur acteur de ses données

Avec la Directive sur la protection des données, un nouveau changement de paradigme va se produire car chaque consommateur va se retrouver doté de beaucoup plus de pouvoirs sur le contrôle de ses informations personnelles et donc sur leur exploitation. Il va se métamorphoser en un acteur de de leur usage alors que jusqu’à présent, les données, quel que soit le secteur d’activité, étaient utilisées avec des accords rapides et sans connaissance réelle de leur utilisation. Toutes les entreprises, dont les banques, vont devoir rendre compte de l’usage, être transparentes et tracer l’utilisation qu’elles font de cet or numérique.
Dans ce contexte, et face à des règles de compliance beaucoup plus strictes que dans d’autres secteurs, les banques vont-elles parvenir à se projeter dans ce système où elles pourraient, grâce au big data, tirer profit de la collecte de données pour trouver de nouvelles marges ? Ou, à l’inverse, subiront-elles de plein fouet de nouvelles formes de concurrence où les clients pourraient optimiser la gestion de leurs patrimoines numériques en bénéficiant de rémunérations avantageuses ou de services aux tarifs toujours plus bas. La concurrence pourrait être particulièrement rude !

De multiples intervenants

L’histoire récente nous a montré que l’ère du digital avait déjà apporté beaucoup d’évolutions dans le modèle bancaire. Depuis la première vague des banques en ligne, un nouvel écosystème a montré que de nouveaux équilibres économiques étaient recherchés. Ces banques en ligne furent basées notamment, au départ, sur des offres de taux d’intérêts sur les livrets élevés ou sur des coûts de transactions sur les titres réduits. Cette vague de nouvelles banques, née au début des années 2000, avait surpris par cette modification des règles du jeu visant une catégorie de clients très particulières. De nos jours, alors que les Fintech se développent sans cesse, que de nouveaux acteurs entrent dans l’arène avec des marques très fortes et que la concurrence n’a jamais été aussi vive, il peut être utile de se souvenir de cette phrase du film sur Steve Jobs « C’est plus marrant d’être un pirate que de s’engager dans la marine » ! Ainsi, dans l’univers numérique, à partir des mêmes contraintes, les usages peuvent être forts différents et de nombreuses surprises se produire. Beaucoup de cartes peuvent se rabattent du jour au lendemain.

Fidéliser les clients

Confrontées à ce défi de devoir toujours mieux adapter leurs offres aux besoins de leurs clients, tout augmentant leur transparence sur la manière d’arriver à ces propositions, les banques vont être confrontées, une nouvelle fois, au fait de trouver des solutions alternatives pour retenir leurs clients. Il n’y a pas si longtemps, il suffisait qu’un client prenne rendez-vous dans son agence pour lui proposer de nouvelles solutions de placements. Mais, face à la désertification de ces lieux, les relations sont devenues plus distantes et complexes. Remplacer ce système par un parcours numérique de nouvelle génération, tout en offrant des services complémentaires, prendra du temps. Il ne sera pas simple d’imaginer des services sur-mesure qui permettraient de générer des nouvelles formes de rémunérations car les contraintes seront nombreuses dans l’univers du secret bancaire et de respect de cette nouvelle Directive. Pour parvenir à exploiter les données, il ne faudra jamais oublier le principe d’accountability malgré la complexité qu’il engendre.

De nouveaux intermédiaires

Bien que l’utilisation du numérique ne cesse de progresser, une offre pléthorique et hautement concurrentielle pourrait émerger. Issue d’acteurs traditionnels ou d’opérateurs tiers, à l’exemple de ce que propose Bankin’ qui a déjà intégré le marché des acteurs de la consolidation de l’information, les banques devront observer les évolutions du marché et les anticiper car comme le pensait Steve Jobs « il y a toujours au bout d’un moment un produit révolutionnaire qui change la donne » ! Ainsi, dans cette nouvelle forme de relation, où le client validera les traitements sur ses données, il pourrait se transformer en un apporteur de sa valeur. Inévitablement, il faudra alors le classifier pour déterminer s’il est à haute valeur ajoutée en proposant un profil mieux rémunérateur que la moyenne et s’il est à plus faible valeur ajoutée en ne présentant pas d’éléments suffisamment différenciant. Les équations risquent d’être complexes à résoudre ! De ces nouvelles règles du jeu naitront des opportunités qu’il faudra saisir rapidement en anticipant les comportements tout en se souvenant de ce que disait Steve Jobs « Vous ne pouvez pas toujours demander aux clients ce qu’ils veulent, et essayer de le leur fournir… car au moment où vous leur proposerez ce produit ils voudront déjà autre chose »

Pour accéder au livre blanc :


Livre Blanc « L’évolution du modèle bancaire à l’ère du digital »
La démocratisation d’internet et des terminaux mobiles au début des années 2000 a entraîné de nouveaux comportements et de nouvelles habitudes de consommation. L’impact sur les banques, actrices centrales de l’économie, a été considérable.
En un peu plus d’une décennie, c’est une véritable lame de fond qui s’est abattue sur les acteurs de ce secteur, les condamnant à s’adapter rapidement pour survivre et rester compétitifs.
Les intervenants : Crédit Mutuel Arkea, Caisse d’Epargne Rhône Alpes, Société Générale, Crédit Agricole, BNP Paribas, Ecole Polytechnique d’Assurances, Cabinet Athling, Hub Institute, Octo Technology, Everyday Content, Page Group, Emakina.Fr.

Pour lire la suite de l’article : http://fabricelamirault.com/livre-blanc-levolution-du-modele-bancaire-a-lere-du-digital/

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