Extrait du livre blanc « L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ? »
Texte de Philippe Bancourt
Les ingrédients de l’innovation sont à notre portée
Souvenez-vous, avant internet, comment faisait-on ? Devant une question, un problème, il fallait aller à la pêche aux infos. Activité millénaire qui n’a pas commencé avec internet. Je me rappelle les centres d’information, les bibliothèques, la consultation des journaux, des revues spécialisées. Ah si l’on avait pu, en plus, demander son avis au spécialiste cité, échanger avec ceux qui se posaient les mêmes questions, mettre en perspective, confronter! Ce qui était difficile et chronophage est devenu facile et presque évident avec internet et les réseaux sociaux. Nous ne sommes qu’à une recherche et quelques clics des informations souhaitées. Bientôt nous n’aurons plus qu’à parler, voire à penser à la question pour accéder aux réponses. Les étudiants d’avant internet auraient rêvé de notre super pouvoir d’accès aux informations. Il est évident que ce super pouvoir a accéléré l’échange d’informations, les confirmations, les bonnes pistes vers l’innovation, en tous domaines.
C’est aujourd’hui la veille
Un super pouvoir qui mérite quand même un peu d’organisation. Amasser de l’information comme le collectionneur amasse les capsules de bière ou les timbres est peut-être satisfaisant dans l’instant, mais l’accumulation d’articles, de données, d’infographies, de vidéos, … donne l’impression de nourrir une sorte de bête tapie au fond de nous, de la rassasier pour qu’elle nous donne en retour l’étincelle, le jaillissement, l’idée née du frottement entre elles de toutes ces informations, comme le feu jaillit du frottement du bois. Sauf si vous êtes Harry Potter, il y a peu de chance que cela arrive. La récolte d’informations ne donnera de fruits que si vous savez un peu ce que vous cherchez. La récolte est indispensable, et se pratique en toutes saisons et par tous les temps. Je veux dire par là, par tous les moyens à notre disposition : abonnements à des newsletter, abonnements à des blogs, abonnements sur les réseaux sociaux aux personnes intéressantes susceptibles de nous apporter de l’information. Comme au bon vieux temps, l’abonnement est notre ami. Sur les réseaux sociaux, l’abonnement (qui s’appelle ami, contact, follower) est immédiat et facile. Cela demande un peu plus d’efforts pour faire un suivi sur un site, ou un blog, mais la qualité de l’information vaut largement l’investissement, et les outils sont encore là (lecteur de flux RSS par exemple, sans oublier la bonne vieille messagerie).
Pitié, n’oubliez pas la sérendipité 🙂
La récolte à tour de bras c’est bien, mais diversifier ses sources c’est mieux. On sait que l’innovation est stimulée par l’échange d’informations, le brassage et la confrontation des idées. Une solution appliquée dans un domaine peut trouver une adaptation dans un autre domaine complètement différent. Voire même des questions pertinentes et souvent évidentes peuvent trouver un écho et générer de nouvelles voies dans un secteur qui n’a aucun rapport. C’est par le rapprochement et la mise en perspective d’idées et d’informations qui a priori n’ont que peu de rapport que le premier fil de la pelote de l’innovation apparait, caché dans le tas d’informations. L’ouverture est fondamentale, elle permet l’aération de l’information. Comme pour un terreau de bonne qualité, il faut fournir beaucoup d’informations, mais la diversification permet l’éclosion de nouvelles idées. Et, nous avons de la chance, les réseaux sociaux nous permettent aujourd’hui de les utiliser comme un creuset de découvertes. Prenons un exemple de réseau social particulièrement bien adaptés à cela : Twitter. Il permet le partage d’informations en public et surtout l’abonnement sans contrepartie aux comptes qui nous intéressent. L’idéal est de s’abonner aussi à des sources d’information différentes. Pinterest est un réseau qui peut aussi jouer ce rôle et permettre le télescopage, visuel dans son cas. L’association d’images peut jouer un rôle non négligeable lorsqu’il faut inventer de nouvelles façons de faire.
Finalement, une association mail + Twitter + Pinterest pourrait être le bon cocktail source de trouvailles, de rapprochements, d’associations, qui sont les ingrédients de l’innovation. Mais ce ne sont que les ingrédients. Les recettes, elles, sont multiples et comme en cuisine, c’est la touche personnelle qui fera toute la différence.
_________________________________________________________
Autres portraits:
_________________________________________________________
_________________________________________
Livre Blanc:
_________________________________________________________