Depuis quelques années, les directives européennes de type Solvency, Bale, UCIT, AIFM, nécessitent pour évaluer et suivre les risques de connaître les ratings des valeurs en portefeuilles et de leurs émetteurs.
En complément de Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch, ne serait il pas possible de trouver une 4eme voie ?
Cet article publié par Jol Press revient sur l’idée de créer une nouvelle agence internationale.
Et si on créait une agence de notation internationale à but non-lucratif?
Depuis maintenant plus de 5 ans, les trois grandes agences de notation, Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Rating, qui contrôlent à elles seules 95% du marché mondial, sont la cible de nombreuses critiques pour ne pas avoir « vu la crise venir ». Il convient alors d’essayer de répondre aux questions suivantes. Les agences de notation traditionnelles sont-elles simplement à la ramasse via des modèles de rating mal calibrés ? Les agences de notation sont-elles en conflit d’intérêt avec les émetteurs, entraînant des notations faussées ? Comment est-il possible de régler ces problèmes ? Vaste programme !…
(http://www.jolpress.com/agences-de-notation-fitch-standard-and-poors-moodys-incra-article-818968.html)
Il y a quelques mois, j’avais soumis l’idée dans un groupe de travail d’une 5eme voie complémentaire, peut être verra t elle également le jour ?
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La question est vaste. Une agence de notation, sans être un régulateur, participe à l’activité de régulation. Elle n’a pas le pouvoir d’édicter des réglementations, ni de les faire appliquer, ni de sanctionner les contrevenants. Elle peut être comparée aux bureaux de vérification de la qualité dans le BTP.
A mon sens, en regardant la genèse de la crise, il semble que les agences de notation ont été soumises au conflit d’intérêt, étant à la fois juge et partie, ayant noté des instruments pour lesquels les structureurs avaient sollicité leurs conseils.
Il me semble surtout qu’elles ont une vision exclusivement centrée sur l’émetteur, et non une vision financière prenant en compte le risque et la diversification. Ainsi, un CDO composé d’un panier d’obligations dont les émetteurs sont notés AAA n’est pas forcément un bon risque, si les émetteurs appartiennent tous au même secteur d’activité ou à la même zone géographique, ou si toutes les obligations ont des collatéraux fondés sur l’immobilier.
Le principal défaut de ces agences serait alors l’opacité de leurs méthodes de notation. Probablement devraient-elles indiquer, quand elles cotent un instrument financier complexe comment elles l’ont évalué, quels sont les sous-jacents, quelle est la répartition par secteur d’activité, quels sont les collatéraux, quelles sont les expositions au risque.
Les souscripteurs de ce type d’instrument devraient pouvoir bénéficier d’une analyse de risque complète, plutôt que de se fier à une note peu transparente.