Extrait du livre blanc « L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ? »
Texte de Pierre Cappelli
Innover commence par changer d’état d’esprit en modifiant sa façon de penser, puis de partager ses idées
Innover commence par changer d’état d’esprit en modifiant sa façon de penser, puis de partager ses idées
A la question « L’accès à l’information et aux réseaux sociaux rend-t-il plus innovant(e) ? » deux réflexions me viennent instantanément à l’esprit :
1) Qu’est-ce qu’innover ? Evoque t’on les innovations de rupture sur lesquelles nous partageons de nombreux sujets dans notre veille quotidienne ? Ces innovations qui bouleversent et modifient complètement les usages des utilisateurs, et qui impactent durablement ou définitivement un modèle économique ?
Evoque t’on ces nouvelles technologies qui prennent progressivement la relève dans des champs d’application beaucoup plus vastes ? blockchain, intelligence artificielle ? IoT ? .. ?
2) Qu’est-ce qu’être innovant ? Je constate de manière quasi systématique, que ce qualificatif ne repose très souvent que sur l’innovation numérique, à croire que sans technologie nous ne saurions plus (ré)inventer.
Or, l’innovation repose avant tout sur un changement, une transformation, et celle-ci peut être certes numérique, mais aussi sociale, organisationnelle, managériale (très prisée actuellement dans le cadre de la transformation digitale des entreprises).
Nous pouvons innover dans tous les secteurs d’activité, dans tous les services, pour peu que l’on se donne la peine de tout poser à plat et réfléchir sur les moyens d’optimiser tel ou tel process de création & de fabrication, de réorganiser une logistique, de commercialiser autrement ses produits.
Innover commence par changer d’état d’esprit en modifiant sa façon de penser, puis de partager ses idées. Innover implique souvent une approche collaborative. Les très nombreux incubateurs successeurs de nos pépinières d’entreprises, en sont un bon exemple. Innover est donc un état d’esprit, la conviction profonde que les choix que nous envisageons sont les meilleurs, en limitant au maximum les risques ..tout en sachant toutefois les prendre !
Après ces réflexions, les réponses à cette question de départ se déroulent d’elles-mêmes
Car les réseaux sociaux permettent tout d’abord d’avoir accès à une liste impressionnante de communautés rassemblées autour d’une même passion, d’une technologie ou d’une idée, voire d’un projet en cours de création et de faire appel à un concept d’innovation participative (comme cela est parfois le cas en entreprise via un RSE (réseau social d’entreprise)!
Dans ce sens, ce rapprochement permet a minima de satisfaire une curiosité naissante mais, selon les profils, peut également générer l’envie de pousser ses investigations, puis de prendre part à la réflexion, à l’étude, à la recherche, au projet lui-même.
L’intérêt repose sur la confrontation facile de l’idée avec ses futurs utilisateurs, puis le booster que représentent ces plateformes pour promouvoir un projet.
Dans ce cas précis, les réseaux sociaux auront permis une approche innovante car elle reposera sur la volonté de pousser plus en avant une réflexion pour passer d’un rôle passif à un rôle actif puis de pousser nettement les curseurs de votre idée dans une nouvelle zone de développement.
(C’est, d’une certaine manière et à un autre rythme, l’approche que nous retrouvons dans les startup week end : une idée « brute » qui s’enrichit en 48h chrono grâce à la mutualisation des compétences, des expériences de la communauté, pour aboutir à un projet structuré, et souvent économiquement exploitable. )
Et c’est justement là l’ADN de la naissance du web.2.0, ce web qui contribua ensuite à la naissance et développement exponentiel de ces mêmes réseaux sociaux.
La boucle est donc bouclée
Et, dans la question initiale, l’expression « plus innovant » prend ici tout son sens.
Car cette approche communautaire permet de ne pas se contenter d’un premier niveau de résultat, et dans un esprit collaboratif, de confronter ensuite ses idées avec d’autres passionnés voire des experts d’un sujet pour ensuite développer des axes inexplorés jusqu’ici, ou réinventer une approche devenue désuète. Puis, même, de tester son idée auprès d’une future clientèle cible.
C’est en fait ce que nous pratiquons toutes et tous dans notre groupe « les #612Rencontres » de manière quasi spontanée, chacun(e) dans notre coeur d’activité.
Et si la vraie innovation était tout simplement une autre manière de la concevoir, de manière plus sociale et collaborative ?
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Alban Jarry 