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Extrait du livre blanc « L’accès à l’information et aux Réseaux Sociaux rend-il plus innovant.e ? »
Texte de Frédérique Cintrat

Etre innovant et être sur twitter et LinkedIn ou être sur les réseaux sociaux pour être innovant ?

Innovation, reprenons deux définitions que l’on retrouve dans le Larousse : ensemble du processus qui se déroule depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa matérialisation (lancement d’un produit), en passant par l’étude du marché, le développement du prototype et les premières étapes de la production, ou encore processus d’influence qui conduit au changement social et dont l’effet consiste à rejeter les normes sociales existantes et à en proposer de nouvelles.

Dans les deux cas, comment innove-t-on ? Souvent on a une idée, on analyse, on expérimente, on observe, on discute, on améliore, on teste, on met en œuvre …on progresse.
Quelles sont les sources d’inspiration ? Les lectures, les rencontres, les confrontations d’idées lors de conférences, ses propres expériences, celles qu’on nous relate. Cela signifie donc savoir ce qui se fait, ce que les autres ont déjà analysé, pensé, réalisé, comment y sont-ils parvenus, surtout comment passer à la mise en œuvre.

L’une des sources est alors celle d’échanges virtuels (ou réels) qui vont permettre de trouver vite une clé, une pièce du puzzle. Les réseaux sociaux, et twitter, en particulier sont également des moyens d’accéder à des réponses. En effet, les interactions sont très puissantes dès lors que, comme dans la vraie vie, l’on sait diversifier ses sources et ses contacts. Ce sont des outils de curation d’articles de presse ou de blogs très utiles. Comme de nombreux journalistes et spécialistes de l’innovation sont présents sur twitter, c’est un moyen pratique, en s’abonnant à leurs comptes, de s’informer. A l’instar des forums de discussions qui souvent jouent ce rôle, ils donnent la possibilité d’accéder à la connaissance, de communiquer facilement avec des experts parfois à l’autre bout du monde qui semblaient inaccessibles. …

Enfin, les réseaux sociaux professionnels (et parfois plus personnels d’ailleurs) permettent également d’innover dans sa manière de communiquer qu’on soit entrepreneur ou salarié, pour être plus proche de sa communauté (cible, écosystème), pour incarner les valeurs et le côté « humain » revendiqué par de nombreuses entreprises (lorsque cela est réalisé de façon authentique avec un engagement non feint), pour témoigner de son expertise, pour diffuser des idées et parfois influencer.

En fait, j’aurais tendance à dire que c’est plutôt parce que quelqu’un est ouvert sur l’extérieur, curieux de ce qui se dit, ce qui se fait, qu’il va multiplier ses sources de veille, d’information, de communication, ses opportunités de rencontres avec autrui, qu’il va utiliser les réseaux sociaux comme l’une des sources complémentaires dans une démarche d’innovation. Ils lui permettent de sentir l’air du temps, les tendances, d’avoir accès à des publications diverses et variées, de communiquer, voire de rencontrer dès lors qu’il choisit en effet de diversifier les personnes qu’il va suivre ou avec lesquelles il va entrer en contact pour éviter la pensée unique …

Je vais terminer par cette anecdote : en 2015, alors que je venais de quitter le monde de l’assurance et que je venais de créer ma structure de conseil Assurancielles, à côté de ma startup AXIELLES.COM, une directrice de Mutuelle de province me contactait pour me confier une mission. Je sentais bien que cela ne correspondait à mon expertise et que ce n’était pas tout à fait sur ce sujet que je voulais me positionner. En revanche j’avais rencontré quelques semaines auparavant un consultant dont les compétences et l’expérience me semblaient être en totale adéquation avec la mission qu’elle proposait. Lorsque j’ai donné son nom à cette directrice de Mutuelle, la première chose qu’elle a faite a été de le googliser. Elle s’est écriée « mais Frédérique, vous n’y pensez pas, comment voulez-vous qu’il m’accompagne sur cette mission d’innovation, il n’est même pas sur les réseaux sociaux !» Autrement dit, c’était le premier critère qu’elle prenait en considération pour savoir s’il « incarnait l’innovation ». Et son absence de LinkedIn et twitter était rédhibitoire par rapport à l’expertise qu’il mettait en exergue. Elle en a déduit que s’il était étranger à ces nouveaux outils de communication, de veille et d’échange, pourtant dans l’ère du temps, cette personne manquait de curiosité et n’incarnait pas la transformation et l’innovation, sujet qu’il vendait à travers ses prestations de conseil. Certains proclament « moi je n’ai pas que cela à faire de trainer sur les réseaux sociaux, je bosse », c’est sans doute ignorer que les connaitre et les maitriser est devenu une compétence (à l’instar du networking d’ailleurs), et à défaut, peut-être, de rendre plus innovants si cela devient la norme, ne pas les « apprivoiser » risque aujourd’hui de faire apparaitre comme dépassé !

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