Depuis 4 ans le hashtag #i4Emploi est utilisé sur Twitter pour donner de la visibilité à des personnes en recherche d’emploi. Voici les témoignages des bénévoles, animateurs du compte @i4Emploi, sur ce que représente aujourd’hui ce collectif :
Alban, comment est né #i4Emploi ?
Le 26 septembre 2015, face à l’urgence de sauver la trentaine d’emplois d’une usine de Corrèze, de nombreux internautes ont créé puis se sont regroupés autour du hashtag #i4Emploi . Face à cette situation d’urgence, la mobilisation fut intense et entraina ce groupe dans une volonté de continuer à aider une fois que ce sauvetage aurait eu lieu. Un mois plus tard, le collectif décida de porter son soutien à toutes les personnes en recherche d’emploi et qui feraient appel à lui via Twitter.
Ce collectif est resté structuré ainsi afin d’apporter de l’aide à toutes ces personnes qui avaient besoin de relais et de visibilité. L’altruisme du don de RT est resté au cours de ces 4 années sa forme d’action et des bénévoles n’ont cessé d’animer le compte @i4Emploi afin de mettre en avant les talents en recherche d’emploi en triant dans les milliers de tweets utilisant le hashtag.
Cet anniversaire était l’occasion de partager autour de cette expérience unique, ainsi les bénévoles animant le compte se sont une nouvelle fois mobilisé afin de partager autour de l’utilisation de ce hashtag.
Thomas, i4Emploi crée-t-il du lien social ?
La démarche i4Emploi crée du lien social dans une société qui en a bien besoin. Elle contribue à sortir certaines personnes de l’isolement, ou d’un sentiment d’isolement. Toutes et tous, nous ne sommes pas égaux devant la recherche d’emploi qui peut s’avérer complexe et se cumuler à d’autres difficultés. i4Emploi rajoute une possibilité de contact et d’entraide. Twitter facilite des échanges directs entre personnes en recherche et personnes du collectif : mais aussi avec toute personne qui RT. La viralité du réseau social amplifie ainsi le nombre de marques d’attention : celles qui aident à lutter contre un sentiment d’isolement tout en déclenchant parfois des opportunités de job.
Mais i4Emploi c’est aussi une formidable machine à créer du lien social entre ses membres : une communauté ouverte à toutes et tous, avec des IRL très riches qui sont aussi le début d’autres belles histoires.
Micka, comment aider quelqu’un à trouver un emploi via Twitter ?
Twitter est un monde particulier qui permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement de brefs messages. Il contraint les utilisateurs à être concis dans leur rédaction, tout en permettant de poster des images et photos, des liens vers d’autres sites.
Il est tellement simple de re-tweeter des posts, offrant visibilité et réseau à ceux qui en ont besoin. En affichant #i4Emploi dans nos biographies, nous permettons à des personnes sur Twitter de cibler des comptes engagés. En utilisant nos réseaux, nous essayons de mettre en visibilité comptes et posts des chercheurs d’emploi pour en augmenter la viralité et leur permettre de ne pas se sentir seul face à cette recherche…
Nancy, à qui s’adresse #i4Emploi ?
A toutes et à tous si vous êtes en recherche d’un CDI ou d’un CDD.
Que votre métier soit sous tension ou pas, manuel ou intellectuel, reconnu ou pas encore.
Que votre projet professionnel soit encore incertain car vous êtes à un âge où vous vous cherchez, ou bien défini.
Que vous sortiez d’une grande école ou d’une formation certifiante.
Que votre expérience soit éprouvée ou encore à ses balbutiements.
Que vous soyez calé en numérique ou pas.
Que vous soyez jeune ou vintage.
Que vous résidiez à Maubeuge ou Belfort.
Peu importe vous avez votre place au sein du collectif qui peut vous aider à rayonner au-delà de votre réseau et de vos démarches habituelles.
Ce qui fera votre différence c’est votre appétence aux réseaux LinkedIn et Twitter, votre sens du partage et votre persévérance.
Dimitri, existe-t-il une manière plus efficace de faire un tweet pour qu’il soit relayé ?
Il n’existe malheureusement pas de recette miracle pour optimiser la portée et la visibilité d’un tweet. En revanche, les quelques conseils que je vais énoncer peuvent certainement vous faire progresser dans cette démarche. Une règle s’impose cependant : votre message doit toujours être court, percutant et compréhensible par tous.
Bien qu’il existe pléthore d’études visant à mettre en exergue la durée de vie d’un tweet, aucune à ce jour ne me semble fiable. En effet, tout dépend des spécificités de votre audience qui peuvent évoluer selon vos sujets de prédilection mais aussi selon le pays depuis lequel vous vous exprimez. D’un point de vue purement empirique, je souhaite cependant préciser que l’impact d’un tweet se détermine fréquemment dans les secondes qui suivent sa publication.
Concernant l’horaire de publication, il en va de même. Il semble compliqué de déterminer une règle immuable. Je préciserais cependant qu’à titre personnel, l’audience ma TL semble plus réceptive le matin en semaine entre 07h00 et 10h00 et en fin d’après-midi lorsque je souhaite prendre la parole le WE…
Il convient par ailleurs de glisser avec parcimonie un certain nombre de hashtags clefs afin que le moteur de recherche de Twitter puisse référencer votre tweet et le faire remonter plus rapidement lorsqu’un utilisateur effectue une recherche. En parallèle, l’insertion d’un visuel travaillé ou d’une vidéo s’impose. Ces formats impactent positivement l’engagement en focalisant rapidement l’attention de vos followers. A l’inverse, l’usage d’emojis, n’impacte pas directement le nombre d’impressions d’un tweet selon une étude Agorapulse de mai 2019. Pour autant, l’usage de ces derniers peut vous aider à rendre votre tweet plus synthétique et par là même rendre votre message plus impactant.
Enfin, n’oubliez pas de glisser un call-to-action pour enrichir le message et inviter les Twittos à se lancer dans la conversation.
J’allais oublier un détail non sans importance, dans le cadre d’une recherche d’emploi, n’oubliez pas de taguer @i4Emploi sur votre tweet afin que notre équipe de bénévoles puisse vous repérer au plus vite et vous retweeter.
Bonne chasse !
Coryne , 4 ans après le collectif reste actif grâce à un noyau dur de bénévoles, comment l’expliquer ?
Je pense que c’est tout simplement lié à un engagement individuel solide et à l’altruisme de chacun.e, avec un soupçon d’animation pour faire vivre ce collectif de bénévoles engagé.e.s.
La petite équipe discrète qui est à la manoeuvre derrière le compte – chaque jour de l’année, depuis 4 ans, weekend et fêtes inclus – vit l’altruisme au quotidien et donne du sens à son action individuelle et collective.
C’est ce que j’appelle le « faire » avant le « dire ».
Dans la vie chacun.e a le choix de se contenter d’être spectateur.e ou de contribuer à porter la vision du monde dans lequel on a envie d’évoluer. Il n’est pas question d’injonction, mais il faut être de mon point de vue fortement aligné.e. Et sur les réseaux sociaux, se reproduit immanquablement ce qui se passe dans la vie : annoncer un engagement sociétal sans faire la fameuse « preuve du concept » au quotidien, c’est privilégier la posture à l’action, c’est user d’un champ sans planter les graines, c’est être dans le social washing et c’est donc tôt ou tard prendre le risque de « recevoir le boomerang ».
Etre engagé.e, c’est être aligné.e, c’est être dans le « faire », même si cela paraît peu au quotidien, c’est s’investir dans la durée, c’est faire sa part à la manière du colibri de Pierre Rabhi. Le «dire» n’est qu’une option, seulement quand l’expression sert l’action et ma réponse en est un exemple. En clair, je dirais « sus à l’ego ».
Etre engagée, c’est acter que je suis seulement un maillon de la chaîne et que c’est le collectif au sens large qui importe. Dans tous les cas, c’est le besoin dans la situation qui détermine le comportement et non pas les projections de celles et ceux qui s’engagent. En ce sens, je partage à 100 % la définition formulée par Charles Adolphus Kiesler, dans son ouvrage de 1971 «The psychology of Commitment » qui a formulé que « l’engagement est le lien qui unit un individu à ses actes ». Dont acte ! L‘engagement est clairement une responsabilité impérative au regard de l’avenir.
L’engagement c’est l’action, guidée par des valeurs, une éthique qui donne du sens à une vision de la société.
Cette petite équipe « cachée » qui anime le collectif est pour moi le socle fondateur de @i4Emploi . Qu’elle en soit remerciée 1000 fois, à la hauteur de leur engagement.
Jean-Emmanuel , comment marche le système et #i4Emploi met en avant des personnes ?
#i4Emploi marche à plusieurs niveaux :
• Au premier c’est la demande des « chercheurs », nous les aidons à faire un tweet qui leur permet d’obtenir une meilleure visibilité.
• Pour le second niveau ce sont les influenceurs qui offrent des retweets. Tout le monde à son niveau est un influenceur en puissance s’il peut établir une connexion avec une personne qui est à la recherche d’un collaborateur.
Si vous recherchez une personne pour une embauche tapez dans la barre de recherche #I4EmploiR tous les chercheurs ont le hashtag dans leur bio.
Faites aussi la même chose avec #i4Emploi.
Le collectif est la force qui permet de mettre en avant des personnes.
À mon niveau, j’ai plutôt l’impression de tenir un rôle de colibri. La motivation des candidats pour moi reste le premier vecteur de leur réussite.
I4Emploi offre un coup de projecteur, un boost sur la visibilité des profils.
Fabienne, quel est votre meilleur souvenir de ces 4 années ?
Mon meilleur souvenir ne peut être que les rencontres que j’ai faites en IRL avec les membres du collectif….
Quelques chiffres 4 ans après
Le collectif a été sollicité par près de 1500 personnes et, aujourd’hui, 365 personnes ont informé le collectif avoir retrouvé un travail après avoir utilisé le hashtag
Plus de 2000 personnes affichent le # dans leur bio marquant ainsi leur volonté de RT.
Et en un hashtag ce qu’est #i4Emploi
#aidonsnousettwittertaidera
#altruisme
#collectif
#ensemble
#espoir
#entreaide
#opportunité
#partage
Et quelques témoignages sur #i4Emploi
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Mieux comprendre #i4emploi :
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Alban Jarry 